A certains moments on peut ressentir une grand tristesse en soi. Les périodes de fêtes ou les anniversaires ne sont pas toujours synonyme de joie et peuvent amener son enfant intérieur à se contracter et se sentir seule. Des souvenirs de l’enfance remontent à la surface et viennent challenger l’adulte qui est en soi. Peu importe le moment où cela se passe, c’est à vous de prendre soin de votre enfant intérieur. Elle est parfois en souffrance. Si vous la négligez, elle saura vous rappeler qu’elle est bien là et qu’elle a besoin de vous. Comment guérir et consoler la petite fille qui est en soi ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Qu’est-ce que l’enfant intérieur ?
L’enfant intérieur, c’est cette partie créative, innocente, spontanée, qui peut ressortir de nous sous une facette plus sombre telle que blessée, colérique ou souffrante. L’enfant cohabite en nous avec l’adulte et tour à tour, chacun d’eux s’exprime. De mon expérience et de ma vision, il y a en réalité plusieurs enfants intérieurs en nous : le bébé, la petite fille, la jeune fille, l’adolescente, la jeune adulte, voir l’adulte. Ces différents parties en nous vont s’exprimer tout à tour selon les situations et prennent la place de l’adulte. C’est par exemple lorsqu’on est profondément triste sans en comprendre la raison, on se met dans une colère soudaine ou on réagit intensément à une situation qui semble être anodine. C’est comme si la petite fille blessée était gardée prisonnière en soi car la blessure du passé ou le traumatisme n’a pas été apaisé. Et ainsi, cette partie vient persécuter l’adulte et s’exprimer de façon démesurée et sans filtre. Cela donne donc l’impression de comportements immatures, inconstants et même bipolaires chez l’adulte.
S’observer
La plupart du temps, les adultes ont appris à enfouir leurs douleurs du passé et réfréner leurs émotions, jusqu’à ce que ça leur pète à la figure. En général, cela survient dans des moments de vie difficiles ou des tournants décisifs. J’ai remarqué que la naissance des enfants vient faire totalement miroir avec la petite fille en soi. Lorsque vous vous trouvez dans des situations où vous êtes complètement sortie de vos gonds et que vos émotions ont débordé, surtout ne culpabilisez pas et ne vous flagellez pas. Dites merci. Cette situation est l’occasion d’observer ce qui s’est passé. Qu’avez-vous ressenti comme émotion à ce moment-là ? Quelle blessure a été ravivée ? Quelle croyance se trouve derrière ? Que reprochez-vous à la personne en question ? Souvent, ce qu’on reproche à l’autre est ce que nous faisons subir effectivement à cette personne, à une autre ou à nous-même. Par exemple, vous vous êtes mis dans une rage monstre lorsqu’un homme a tenté de casser votre humeur féminine joyeuse. Vous avez ressenti de la colère et de la tristesse. Cela vous rappelle que c’était compliqué pour vous d’exprimer votre féminité en tant que jeune adulte. La croyance est que c’est dangereux et inopportun d’être féminine. Vous remarquez que vous vous auto-censurez et que vous jugez les autres femmes sur ce même sujet.

S’exprimer
Lorsqu’une enfant est triste, on ne la laisse pas seule, sinon elle ne se sentira pas comprise. Lorsqu’une enfant se met en colère, on ne lui crie pas dessus, sinon ça empire les choses. Alors vous, lorsque que vous êtes triste, en colère ou apeurée – et peut-être que vous aurez besoin aussi de quelqu’un pour vous aider – ne vous laissez pas seule. Ne négligez ni vos ressentis, ni vos émotions. Si vous essayez de ravaler la boule qui fait des nœuds dans le ventre, elle remontera à un autre moment. Prenez alors le temps de vider vos émotions. Pleurez si il le faut – une auteure aborigène disait que c’est très sain et naturel de pleurer dans sa culture. Faites sortir votre colère en tapant dans des coussins – j’ai écrit un article là-dessus le mois dernier. Une fois que le flot d’émotions est passé, écoutez-vous : qu’avez-vous à dire et à exprimer ? Souvent, les femmes ont besoin de raconter à une amie proche ce qui leur est arrivé. Personnellement, je préfère attendre d’être plus claire en moi car je ne souhaite pas vider ma poubelle chez les autres. Mais, en parler à une tierce personne permet de prendre du recul par rapport à la situation. Je vous conseille d’utiliser votre journal pour écrire et déposer spontanément vos ressentis, vos prises de conscience et vos décisions. Cela permet de faire décanter les choses, gagner en clarté et vous apaiser.
Se dorloter
Lorsqu’une enfant ne se sent pas bien ou a vécu quelque chose de difficile, on la dorlote. On la prend dans ses bras, on lui prépare un chocolat chaud avec ses biscuits préférés et on prend le temps de la cocooner. Pour vous, c’est exactement la même chose. Je le répète souvent, mais c’est primordial de prendre soin de soi, que son enfant intérieur souffre ou non. Parlez-vous et dites-vous des mots d’amour. Soutenez-vous. Écrivez 3 de vos plus belles qualités et dites-vous les à voix haute. Rappelez-vous à quel point vous êtes magnifique, talentueuse et merveilleuse. De quoi avez-vous besoin à ce moment-là ? De faire la sieste dans un nid douillet, écouter de la musique chaleureuse, vous faire des caresses ? Pour ma part, j’aime me faire un chocolat chaud pour réchauffer mon corps et mon cœur et il y a un aspect spirituel et guérisseur du cacao. Passer par le corps, les sensations et les sens est toujours bénéfique. Cela permet de revenir en soi et s’y réancrer pour se sentir bien. Habiter pleinement sa maison intérieur amène un espace de réconfort où l’on sait qu’on pourra y revenir en sécurité. Ok vous avez pété un câble et vous vous êtes mise hors de vous-même. Mais vous savez comment vous dorloter et être gentille avec vous pour vous apaiser. Et cela vous permettra aussi de moins déborder la prochaine fois car vous êtes de plus en plus en sécurité en vous.

S’amuser
L’enfant qui a vécu un moment difficile revient souvent au jeu, une fois que les émotions ont été exprimées – sauf si elle est subi un gros traumatisme. Peu importe les évènements, rappelez-vous que le jeu ramène de la légèreté et de la joie dans la vie. Les Polynésiens le savent très bien. Alors bien sûr, en tant qu’adulte, nous avons des responsabilités et il est parfois nécessaire d’équilibrer l’amusement avec les priorités. Mais le jeu en est une également. S’amuser, selon ma vision, veut dire lâcher le mental et se remettre dans l’énergie des enfants. Avant 7 ans, le cerveau des enfants sont souvent dans les ondes thêta : c’est un état de relaxation profonde accompagné de rêveries. Ils créent des jeux spontanément, se racontent des histoires et s’émerveillent devant les curiosités de la vie. C’est dans cet état que vous allez essayer de revenir pour venir guérir votre enfant intérieur. Avez-vous envie de faire des coloriages ? Vous déguiser en princesse pour la prochaine soirée ? Construire une cabane ? Dormir dans le jardin ? Danser comme une folle ? Passer la journée à faire des jeux de société et rigoler ? Non seulement, lorsque vous vous amusez sans réfléchir, vous nourrissez la joie pure et spontanée de votre enfant intérieur. Mais également, vous reprogrammez votre cerveau d’adulte et votre inconscient avec la croyance que la vie est fun et belle. Qu’allez-vous mettre en place comme jeux pour réjouir votre enfant intérieur ? Je vous souhaite d’en prendre soin.