Tout à l’heure, en étant dans l’avion pour repartir de Nouvelle-Zélande, je feuilletais le magazine à bord. Je vois soudain une pub pour un joli stylo. Je regarde de plus près le design, ça a l’air d’être un stylo de luxe. Puis je regarde le prix en dessous. Environ 1500 $ NZ (soit 110 000 XPF ou 900€). Waow sacré stylo ! J’espère qu’il est rechargeable (haha !).
Et là je me commence à réfléchir : imagine qu’un ami te l’emprunte et il le laisse quelque part sans y faire attention. Conséquence : stylo perdu. Oh my God $$$ ! Eh oui, l’ami en question ne savait pas que le stylo coûtait 1500 NZD. D’ailleurs, l’ami pensait peut-être que c’était juste un stylo. Alors, il n’y a pas fait attention et il l’a “balancé” quelque part. Il a peut-être pensé que tu avais plein de stylos et que c’était pas grave. Ou il a pensé que tu avais plein d’argent et qu’un stylo, c’est rien à racheter.
Ou alors, il n’a tout simplement pensé à rien et ça a été un automatisme de ne pas faire attention.
Et si ce stylo avait été juste un stylo BIC…comment aurais-tu réagi ?
Et si on estimait que chaque stylo ou tout objet – aussi simple soit-il – a une très grande valeur. Qu’est-ce qu’il se passerait au niveau respect des choses…et de l’autre ?
Quand je fais une action qui me semble déplacée, je réfléchis. [Je vous rassure, je ne réfléchis pas à chaque pas que je fais ou chaque image que je vois (haha !).] Je m’explique : parfois j’ai envie de faire des choses qui peuvent ne pas plaire, offusquer ou totalement décevoir l’autre.
Par exemple : cueillir un fruit dans le jardin de l’autre, balancer ma peau de banane en plein milieu de son jardin, utiliser ses affaires sans lui demander, manger sa nourriture, casser quelque chose chez lui et ne pas lui dire, partir en faisant à moitié le ménage etc. Ce sont des petits exemples du quotidien qui peuvent ne pas être graves pour certains mais très dérangeants pour d’autres.
Quand j’ai envie de faire de faire ces actions déplacées, mon cerveau et mon égo essaient de trouver une excuse pour le faire. Avouez, cela vous est déjà arrivé. Exemple : oui mais moi je peux le faire car sa femme est pas sympa avec moi alors elle le mérite. Oh mais c’est pas si grave que ça. C’est bon il a plein d’argent. Il verra même pas que bu une de ces bière,. etc etc. Là j’ai envie de rigoler en lisant ces excuses.
Et si je retournais la situation pour voir la chose autrement ? Et si, une fois l’excuse bidon mise de côté, je me posais la question : est-ce que j’aimerais bien qu’on me fasse la même chose ? Et si j’agissais comme j’aimerais qu’on le fasse avec moi ?
Alors là, je vous assure, ça change complètement la donne. Quand on pense de cette façon, on se met à respecter davantage l’autre, le matériel et on amène une autre dimension positive autour. Imagine une bulle de respect autour de toi qui touche les personnes qui t’entourent – car tu agis de cette façon. Imagine une bulle du respect autour de ton voisin – collègue, ami, partenaire, famille –, puis du voisin d’à côté, puis du voisin d’à côté, etc. Toutes les bulles se toucheraient et nous baignerions dans une immense bulle de respect.
Retourner la situation, ça revient aussi à se respecter soi. J’imagine que je ferais la même action pour moi, cela veut dire que j’agis en me respectant et en prenant soin de moi. Eh oui ! C’est magnifique !
Et puis, quand on fait la chose en pensant qu’une autre personne ferait de même pour nous, on se met à ça avec amour. Je me suis surprise à nettoyer une chambre avec amour, en pensant qu’on prendrait soin de ma maison quand je suis pas là.
En pensant de cette façon, on se met à (ou on multiplie) remercier sans compter, être aimable, prendre soin, avoir des petites attentions, aider les personnes, sourire, apporter son soutien, etc, etc. Et on élargit sa bulle de positivité naturellement et sans y mettre un intérêt personnel – si ce n’est que baigner dans des vibes positives. N’est-ce pas merveilleux tout cela ?
Et tout ça est parti d’une pub de stylo (haha !)