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Je te présente aujourd’hui une personne passionnée et passionnante, Loïc Dorez du blog Travel & Fashion , qui va te faire voyager lors de cette interview. Loïc décrit ici comment son premier voyage en bateau, à l’âge de 5 ans, va transformer sa vie. Il donne aussi des conseils pour ceux qui ont envie de réaliser un tour du monde. Il nous explique notamment comment avoir confiance en soi, s’adapter à de nouveauxenvironnements, se mettre dans des conditions un peu plus extrêmes, s’organiser et s’inspirer des expériences des autres personnes. Bonne écoute !
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Transcription texte de l’interview :
Amandine : Bonjour à tous, je suis Amandine du blog La vie de mes rêves. Aujourd’hui, j’interviewe Loïc Dorez avec son blog Mode et Voyages. Bonjour Loïc !
Loïc : Bonjour Amandine
Amandine : Alors Loïc, aujourd’hui j’aimerais que tu nous parles un peu de ton histoire et que tu te présentes en quelques mots.
Loïc : Oui, écoute, j’ai 38 ans. J’ai exercé ces 14 dernières années le métier d’architecte naval intégré pour une équipe de voile, qui s’appelle Groupama et qui continue toujours à fonctionner avec Franck Cammas. Je suis passionné de voile et en parallèle de ça, je fais de la photo depuis que j’ai 17 ans. Cette passion a pris de plus en plus d’ampleur. Voilà pour résumer mon profil côté boulot.
Amandine : D’accord. Est-ce que tu peux nous en dire plus à propos de ton blog ?
Loïc : Oui, avec Mode et Voyage, l’idée c’était de mettre en avant les rencontres et les images que j’ai fais ces dernières années. Je faisais pas mal de photos de mode. A côté, pour me rendre sur les lieux de shooting, il y avait toujours des histoires ou des paysages magnifiques que je croisais. Et en dehors de ce travail là, j’avais envie de montrer tout ce qui était en dehors des photos purement de mode et qui étaient tout aussi importantes pour moi.
Amandine : Ok. Est-ce que tu peux nous parler un peu de tes voyages ? Il me semble que tu es un grand voyageur.
Loïc : Alors ça a commencé, au début j’avais pas forcément choisi, j’avais 5 ans. Mes parents, on habitait dans le sud de la France, ils étaient de la région parisienne. Eux avaient fait un effort en quittant la région parisienne pour suivre leur rêve d’habiter au bord de la mer. On habitait là-bas depuis un petit moment, ils se sentaient engagés dans un train-train quotidien. Et ils ont décidé d’acheter un voilier, de vendre l’appartement qu’ils venaient de restaurer et vendre également le salon de coiffure et le cabinet d’esthétique. Ma mère, à l’époque, était esthéticienne. On est donc parti pendant 2 ans en voilier. Moi, à l’époque, j’avais 5 ans et du coup pendant 2 ans, on a vécu sur notre voilier. On a traversé l’Atlantique, on a été jusqu’aux Antilles. On a fait aussi un peu l’Afrique sur la descente de l’Atlantique. J’ai fait tout le cours préparatoire avec ma mère, c’est ma mère qui m’a appris à lire et à écrire.
Amandine : D’accord. C’est intéressant tout ça. Est-ce que tu te rappelles d’un souvenir marquant, d’un paysage marquant, d’un endroit que tu as visité, qui a vraiment marqué ton enfance finalement ?
Loïc : Il y a eu pas mal d’épisodes assez sympas et assez marquants. Je me souviens de tout. Quand on est rentré, on a pas mal raconté notre voyage et du coup, le souvenir a été entretenu. C’est génial, je me souviens de tous les détails. Il y a eu des moments super sympas, comme tout un tas de copains que j’avais en Espagne, et qui habitaient eux aussi sur un bateau. En fin de compte, tout le monde avançait un peu en même temps avec la saison des alizées. Ces mêmes copains, je les ai retrouvés aux Canaries, ensuite on s’est retrouvé au Sénégal, à Dakar. On faisait les 400 coups sur l’eau avec nos annexes, aller pêcher les poissons. Ça, c’étaient des super souvenirs. Dans les autres trucs assez magiques, il y a eu une rencontre avec le commandant Cousteau, quand on était au Maroc. Il avait son bateau là-bas, c’était le prototype de l’Alcyone. Il s’appelait « Moulin à vent ». On avait sympathisé avec l’ingénieur qui était à bord du bateau. Le dernier jour, avant qu’il parte, le commandant Cousteau a rejoint le bord pour faire le départ. L’ingénieur m’a invité à bord. Il m’a dit « Il faut que tu viennes, le commandant Cousteau aime bien les gamins, tu pourras discuter avec lui ». Donc, du haut de mes 5 ans et demi, je suis allé sur le bateau avec mon bouquin sur les baleines. Moment magique ! Il est resté une demi-heure à discuter avec moi. Il y avait toutes les autorités marocaines qui étaient là pour le départ, et qui attendaient, pendant que lui discutait avec un gamin de 5 ans et demie. J’ai une super dédicace, je garde un bon souvenir de ce bonhomme-là. Il y a eu aussi des trucs un peu plus durs, comme au Sénégal quand on a remonté la Casamance. On s’est retrouvé à Ziguinchor, qui est la capitale de la Casamance, juste le lendemain d’un coup d’état indépendantiste. Sur la place, il y avait encore du monde étalé, qui s’était fait criblé de balles le jour d’avant. On a pris tout notre courrier à la poste restante, et on est vite fait de là. Ça, c’étaient des choses assez marquantes et dures.
Amandine : Ce sont les souvenirs un peu négatifs qui peuvent arriver lors des voyages.
Loïc : Oui et même temps, c’était assez formateur parce que, quand tu rentres en France, tu sais que tu vis pas forcément dans un conte de fée permanent. Quand, il y a des belles choses, il faut en profitez. Tu prends un peu de recul. Scolairement, tu relatives des choses quand c’est dur. Ça n’a pas été une expérience traumatisante. Ça a été plutôt de se dire « C’est pas comme en France ».
Amandine : C’est quelque chose qui t’a forgé finalement, qui a forgé ton caractère en tant qu’enfant et futur adolescent.
Loïc : C’est un souvenir fort, qui n’est pas forcément traumatique, on va dire. Ça réveille un petit peu.
Amandine : D’accord.
Loïc : Je pense que c’est une bonne chose de voyager d’une manière générale, sans forcément aller dans des endroits qui craignent. Je ne suis pas du tout avide de sensations fortes, dans des endroits de guerre ou de choses comme ça. Mais d’une manière générale, je trouve ça bien de voyager. Même à toute petite échelle, dès qu’on part en vacances, j’ai toujours ce sentiment partout où je vais, de revenir et voir les choses avec pas mal de recul. C’est une bonne manière de prendre du recul en partant de temps en temps.
Amandine : Oui de prendre du recul, de t’ouvrir, d’avoir des nouvelles idées pour continuer la vie courante finalement.
Loïc : Oui exactement. Ça permet un peu de se mettre en danger, dans le sens où, quand c’est trop le train-train quotidien, ça permet de sortir de sa zone de confort.
Amandine : Actuellement, quels sont tes projets ?
Loïc : Actuellement, je sors de ma zone de confort. J’ai arrêté mon travail en tant qu’architecte naval et ingénieur. Je suis en train de mettre en vente ma maison pour repartir faire un tour du monde. Je veux me consacrer à projets que j’avais en tête, qui peuvent être encore liés à l’architecture navale et qui également tournent autour de la photo. Dans un futur assez proche, on a rédigé ce fameux récit de voyage avec mes parents. On a fait ça à trois. Le manuscrit est fini, on est dans les relectures. On a envie de l’éditer, on sait pas encore sous quelle forme. Je ne sais pas si, le fait de m’être replongé dans ce voyage, ça m’a donné le courage pour refranchir le pas. Mais, c’est vrai qu’en faisant la relecture et en relisant le bouquin, je me suis dit que ça n’a pas forcément été simple, mais que c’était bien et ça vaut le coup de le refaire. Donc, un gros changement à venir.
Amandine : D’accord, donc un nouveau tour du monde alors ?
Loic : Oui, j’aimerais bien d’ailleurs un tour du monde et demi pour que l’atterrissage se fasse en Polynésie ou à Hawaii, parce ce que ce sont deux endroits que je trouve magique.
Amandine : Oui, y’a beaucoup d’énergie ici.
Loïc : Exactement. Il est quelle heure chez toi ?
Amandine : Il est 10h du matin. Qu’est-ce que tu pourrais conseiller aux lecteurs de la vie de mes rêves pour mettre en place leurs projets et pour que leur changement de vie soit effectif. Qu’est-ce que tu pourrais conseiller à mes lecteurs ?
Loïc: Je pense qu’il faut avoir confiance en soi. Il faut croire en soi. Tout le monde a une bonne capacité d’adaptation et souvent les gens se sous-estiment. Moi, je vois, souvent quand on fait du bateau, c’est un support sur lequel les gens se révèlent très rapidement, au bout d’une journée de mer ou en montagne. Ça prouve bien que tout le monde peut être inventif, est capable de franchir le pas et s’adapter. Après, ça demande un peu d’organisation et de méthodologie. Donc, je leur conseillerais de lire les sites internet, comme le tien, de trouver des conseils, de lire des récits de voyage pour s’inspirer de ce qu’ont fait certaines personnes. Déjà, je pense que c’est une bonne base pour démarrer.
Amandine : Pour résumer un petit peu : avoir confiance en soi parce que tout le monde peut s’adapter à de nouveaux environnements, se mettre dans des conditions un peu plus extrêmes, par exemple le bateau ou la montagne, s’organiser et s’inspirer des expériences des autres personnes. C’est comme ça qu’on pourrait résumer ce que tu viens de dire ?
Loïc : Oui, c’est un bon résumé. Pour reprendre un point qui est les petites expériences de montagne, de voilier ou de sorties de week-end, je pense qu’il faut s’entraîner à voyager. Par exemple, partir en voyage tout seul, ou essayer de partir le week-end régulièrement, en essayant d’avoir besoin de ne pas être joignable tout le temps au téléphone et couper les ponts avec tout ce qui est email etc. Ça peut permettre de prendre des bonnes habitudes et on va se rendre compte de ce qu’il faut mettre en place. Typiquement, il y a 1 an de ça, j’ai commencé, plutôt de recevoir certains courriers par papier, à faire une adresse email administrative, et j’ai poussé les gens à m’envoyer les choses sur cette adresse. Certaines personnes me disent « Ah non, on n’a pas de système ». Et je leur ai dit « On ne travaille plus ensemble alors. Moi, je n’ai pas le choix, je vais partir alors je n’aurai plus de boîte aux lettres. Donc, c’est le seul moyen ». Donc, finalement, les gens commencent à mettre des choses en place et en 2 jours, ça s’est fait, alors qu’au début ils ne voulaient pas. On gagne donc du temps dans son quotidien, car on n’a plus a trier de courrier. Ça reprend un peu les principes d’un livre qu’on a lu en commun, qui est le livre de Tim Ferriss (NB : La semaine de quatre heures). En résumé, s’entraîner à voyager et noter les choses qui nous freinent et qui nous gênent et travailler dessus, ça peut être un bon début. On ne devient pas champion de saut à la perche en olympisme comme ça, on commence par faire des petits sauts. Il faut faire des petits sauts en faisant des week-ends et des vacances de plus en plus loin, et puis après, si on a envie de faire un grand saut, on fait un grand saut.
Amandine : D’accord. S’entraîner à voyager pour mieux s’organiser. Finalement, c’est comme ça qu’on aura un peu plus confiance en soi, confiance en l’organisation. Ça va être plus facile pour le voyage, ou du moins pour organiser un grand voyage.
Loïc : Ou du moins pour organiser un grand voyage. Je suis persuadé que quelqu’un, qui a déjà pris l’avion sur des petites destinations, va vite se rendre compte que c’est très facile. Il va devenir curieux, va rencontrer des gens qui eux aussi voyagent et vont pouvoir donner des conseils. Avec cela, on progresse à chaque fois. Il faut profiter également sur des destinations qui nous plaisent, par exemple Maui pour moi, c’est une destination que j’adore (NB : Maui fait partie de l’archipel de Hawaii). En y allant plusieurs fois, en nouant contact avec des personnes, il faut le vouloir, en gardant contact avec des personnes qui sont devenus des amis, on part beaucoup plus sereinement. Finalement, ces voyages précédents servent aussi et donnent confiance dans le fait de partir.
Amandine : Loïc, pour la fin de cette interview, est-ce que tu voudrais rajouter quelque chose ? Est-ce que tu aurais un dernier message à passer ?
Loïc : Je souhaite aux gens, qui ont envie de franchir le pas, de ne pas hésiter à s’abonner à ton site internet et poser des questions sur mon blog. C’est un peu l’esprit de ces deux blogs, si on parle ensemble, c’est d’aller vers les autres. Et puis, on essaiera de publier des articles qui vont le sens de leurs questions. Et le dernier conseil, qu’ils n’hésitent pas à avancer, je suis sûr qu’ils vont se révéler dans le voyage. Il faut vraiment le faire parce qu’on a qu’une vie et il y a tellement de trucs à voir, tout comme toi qui est en Polynésie. J’y suis allé une fois il y a 2 ans et franchement c’est un endroit qu’il faut voir au moins une fois dans sa vie. On a beau en parler, tant qu’on n’a pas vu, c’est totalement différent.
Amandine : Oui c’est vrai, la Polynésie, il y a l’image qu’on s’en fait, les cartes postales, etc. Mais en dehors de ça, une fois qu’on arrive là-bas, il se passe des choses magiques, il y a beaucoup d’énergie, beaucoup de mana, comme on dit ici. On fait des rencontres magnifiques. C’est pour ça que j’y vis d’ailleurs, c’est pour cela que j’y suis restée. Écoute Loïc, je te remercie pour cette belle interview. Je te dis à bientôt sur ton blog Mode & Voyage. J’espère que tu vas nous partager encore de belles photos et des belles histoires.
Loïc : Merci à toi pour cette invitation. Et à un de ces jours sur le blog ou à Papeete.
Amandine : Avec plaisir. Voilà, quelque part sur la planète. Merci Loïc, à bientôt
Loïc : Merci Amandine, à bientôt
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Une réflexion sur « Interview de Loïc Dorez, passionné de photo, mode et voyage »
Merci Amandine très belle article très enrichissant et encouragent pour se lancer et partir à l’aventure, voyager, Merci pour le partage,paix amour et unité ❤