Je me rends compte à quel point il y a un fossé entre le monde de l’entreprenariat et celui des salariés : “Tout est possible, j’y vais” versus “Tu n’as pas les bons diplômes, tu ne peux pas avoir ce poste”. L’autre soir, j’ai assisté à une présentation des nouveaux projets d’entreprises du premier incubateur en Polynésie. Waouh ! Quelle belle énergie d’entreprenariat. Tous ces jeunes (et moins jeunes) motivés pour porter et faire aboutir leur projet ! Génial !
Je ne vous cache pas que de temps en temps, je postule à des emplois salariés ici à Tahiti. Pourquoi ? Parce j’ai tendance à trop travailler dans mon coin et la solitude entrepreneuriale peut être très pesante parfois. Et puis, c’est vivifiant de se re-mélanger de temps en temps aux idées innovantes des entreprises et à la foule.
Il y a tout un tas d’emploi que j’aimerais faire dans le domaine de la communication et de l’enseignement. Je trouve ça génial d’exercer un métier différent, et bien sûr toujours en relation avec ce que l’on aime. On apprend de nouvelles choses, on se met face à de nouveaux défis. Le problème, c’est que parfois (enfin souvent)…aille… je n’ai pas le diplôme qu’il faut.
Depuis 2011, j’exerce une activité professionnelle à mon compte où j’ai ZERO diplôme. Je me suis formée en suivant des stages en lisant des livres, en regardant les autres faire. On peut dire que je suis autodidacte à 50 voir 75%. Avec tout cela, on ne m’a pas délivré de diplôme (à partir ceux de mes études universitaires). Je regarde les autres faire. J’échange avec plein de personnes intéressantes. Je canalise des informations de l’au-delà. Oui ça, c’est sûr, je ne peux pas le mettre dans mon CV.
D’ailleurs, mon CV est un CV extraterrestre. Je ne suis jamais restée plus de 2 ans dans une entreprise (sauf la mienne). J’ai un bac+6 et des supers références dans un domaine où je n’ai plus envie d’exercer. J’ai eu plein de métiers différents : vendeuse charcuterie (oups je suis végétarienne maintenant), trieuse de mirabelles, responsable hygiène et sécurité, vendeuse de perles, prof de maths, créatrice de bijoux, gérante de business, responsable qualité, tout ça, tout ça…
Je te raconte un peu ma vie pour te faire passer le message principal de cet article : si tu te sens aussi hors du moule, ne culpabilise pas. Si on te refuse des emplois salariés, si tu n’a pas les diplômes qu’il faut, tu n’es pas condamné(e) à trouver quelqu’un pour vous entretenir . Peut-être que tu ne rentres pas dans les cases parce que : tu es créatif, tu aimes prendre des initiatives, tu aimes organiser et diriger (vraiment diriger, pas juste donner des ordres), tu n’aimes pas avoir un supérieur hiérarchique, tu as des idées folles qui te font vibrer à 200%, etc. Alors je peux te dire, tu as probablement l’âme d’un entrepreneur.
Comment faire alors ?
Tu as des idées ? Alors vas-y : note toutes tes idées farfelues ou raisonnées. Même si tu ne sais pas si elles font aboutir, ni comment les faire aboutir. Garde toujours un carnet à proximité. Moi, je continue à noter mes idées pour mes cours et mon site internet, mais aussi les idées qui n’ont rien à voir.
Je vais te dire un truc (ce n’est pas un secret, tu peux le dévoiler). L’univers parsème ton chemin de vie de personnes rencontrées, de messages, de petits indices et d’évènement. Pourquoi ? C’est en rapport avec la synchronicité (= l’apparition d’évènements qui semblent être des coïncidences mais qui n’en sont pas). Cela veut dire que tous ces petits indices vont t’apporter quelque chose dans ta vie pour avancer, te diriger sur un chemin ou démarrer un projet. L’aboutissement peut arriver des jours, mois voire des années après.
Parfois, j’ai des mots qui me viennent à l’esprit. Par exemple, une fois j’ai noté le mot “Mandala”. 1 an et demi après, j’ai appris à peindre des mandalas puis j’ai réalisé des tableaux…moments que je kiffe particulièrement. Avant d’ouvrir mon entreprise d’art polynésien, j’avais fait un voyage un Tahiti et mon ex-compagnon m’avait suggéré l’idée pour me lancer dans cette entreprise. En ce moment, je fais particulièrement attention aux gens que je rencontre ou aux anciens amis que je revois. Il ne faut pas en faire une psychose bien sûr, juste prendre cela de façon amusante.
Qu’est-ce qu’on fait concrètement ?
Pour avoir un peu plus de concret, il faut un minimum de mise en action. Je te conseille de te mélanger à l’énergie d’entreprenariat. Inscris-toi à un concours d’entreprise près de chez toi. Renseigne-toi sur les incubateurs à proximité. Assiste à des présentations pour rencontrer d’autres entrepreneurs. Forme-toi sur internet ou trouve une personne qui t’inspire et apprend grâce à ses tutoriels.
Surtout, ne demande pas l’avis ou les conseils des salariés ! Désolé les gars, je n’ai rien contre vous. Mais généralement, les personnes en poste placent leur sécurité dans leur salaire fixe. Et elles ont raison dans un sens (je vous envie votre tranquillité parfois). Mais ces personnes vont projeter leurs propres peurs sur toi. Ce sont uniquement les personnes qui ont réussi qui pourront t’aider.
Si tu as besoin de soutien et d’aide, tu peux rejoindre la communauté des entrepreneurs et acteurs de leur vie, animé par moi-même. C’est possible de monter un projet et de réussir, alors vas-y !
A bientôt !
8 réflexions sur « Entrepreneur versus salarié »
Merci pour toutes ces astuces! Je vous lis régulièrement et vous m’avez beaucoup inspiré lots de mon changement de vie
Après avoir passé 15 ans en tant que salariée dans les sociétés multinationales, j’ai fais confiance à ma petite voix et maintenant je vis au Cambodge où j’ai fondé mon association IWA Kep, j’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie j’ai osé le bonheur et voilà le résultat au plaisir de vous lire tout bientôt et encore MERCI & BRAVO!
Merci Matteucci ! C’est toujours agréable de recevoir ce genre de message, et ça me remplit le coeur.
C’est ça, le plus important, c’est de décider de faire ce qui nous animent au plus profond de nous. Bravo ! Qu’est-ce que tu y fais dans ton association ?
Le but principal de notre jeune association IWA KEP au Cambodge est de soutenir les femmes vivant dans la précarité en leur offrant une formation professionnelle dans le recyclage des déchets afin qu’elles puissent devenir autonomes, assumer les frais de scolarité de leurs enfants et améliorer le quotidien de leur famille.
Toute la Province de Kep, au sud du Cambodge est polluée par des milliers de sacs plastiques qui tôt ou tard finissent dans la mer. L’idée est d’organiser des récoltes hebdomadaires de sacs plastiques, qui fourniront la matière première à la confection d’objets artisanaux. Nous souhaitons former et motiver une équipe de femmes dans le recyclage des déchets, valoriser leur créativité artistique et redonner vie aux sacs plastiques en les transformant en corbeilles, sacs, tapis, etc. Ces femmes pourront ainsi gagner leur vie, se faire une place dans la vie économique locale et participer à l’effort naissant visant à préserver l’environnement de Kep.
Notre objectif à moyen terme, d’ici juin 2018, est d’offrir à une dizaine de femmes une formation et un salaire mensuel régulier. Le but, à long terme, est qu’elles s’emparent de cette activité et qu’elles gèrent elles-mêmes cet atelier de fabrication, formant à leur tour d’autres femmes, qu’elles assument la diffusion et la vente de leurs produits de manière indépendante.
J’ai décidé de donner enfin un sens à ma vie, et d’être heureuse ! Quel bonheur oui 🙂
Bonjour,
Votre initiative est magnifique, serait il possible d échanger avec vous sur la mise en œuvre de votre projet? Je suis en phase de transition avec u e difficulté interne pour faire le premier pas.
Bonne journée
Bonjour, Quel très beau message, Je le partage. Merci beaucoup Cordialement
Merci Colette 🙂
Bonjour Amandine, comme je suis d’accord avec toi!! Ayant quitté le monde du salariat il y a 2 ans maintenant, j’y retourne de temps en temps pour des missions temporaires, histoire, comme toi, de retrouver plus de contacts sociaux. Et chaque fois, c’est une évidence, on dirait que les salariés sont vraiment “limités” dans la vision de ce qu’ils peuvent réaliser… et chaque fois, je me heurte à des structures qui ne permettent pas beaucoup l’initiative t la créativité… bref, je suis contente d’en être sortie mais je me rends bien compte qu’effectivement, ce n’est pas pour tout le monde….
Merci Murielle. Oui c’est vrai, souvent la créativité est brimée dans ce cas, et c’est frustrant. Nous entrepreneurs, nous nous devons d’être créatifs à 100% (voir 200%) pour faire fonctionner nos projets.