Comprendre le traumatisme

Le traumatisme est souvent considéré comme psychologique et il est parfois confondu avec les maladies psychiques. Au fur et à mesure des années, de nombreuses thérapies se sont développées pour améliorer, apaiser ou réduire les conséquences du traumatisme. Aujourd’hui, il est pensé dans une perspective différente avec les neurosciences, mettant en lumière le rôle du cerveau et du système nerveux dans son apparition et dans sa guérison. Que se passe-t-il dans le corps d’une personne ayant subi un traumatisme et comment en apaiser ses conséquences ?

Qu’est-ce qu’un traumatisme

La cause du traumatisme est le trauma : c’est un évènement violent ou non qui engendre des conséquences sur une personne. Il peut s’agir d’évènements graves comme les abus, la violence physique ou psychologique, la négligence physique, émotionnelle ou un manque de sécurité, les dysfonctionnements au sein du foyer comme un divorce, l’abus de substance, une mère battue, un parent ayant une maladie mental. Il peut s’agir aussi d’évènements semblant plus anodins comme la maladie, une opération chirurgicale, un traitement médical ou dentaire, un accident, une naissance difficile, la perte d’un parent, une immobilisation médicale prolongée, des coups, une catastrophe naturelle, une anesthésie, un avortement, etc. On voit bien que des évènements qui peuvent paraître mineurs peuvent être traumatisant aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Les symptômes du traumatisme

Le traumatisme est l’ensemble des conséquences physiques ou psychologiques sur une personne qui a subi un évènement violent ou marquant. Par quoi se manifeste un traumatisme chez une personne ?

Les symptômes à long terme peuvent être variés et je ne vais en citer que quelques-uns : sentiment d’impuissance, sensation de ne pas habiter son corps, hypersensibilité, perte de mémoire, cauchemar et insomnies, pleurs fréquents, maladies psychosomatiques (maux de tête, problème de nuque et dos, asthme, problèmes digestifs, règles très douloureuses), diminution de l’élan vital, humeur instable, rage, colère, honte, dépression, grande timidité, détachement excessif, incapacité à s’engager, incapacité à s’aimer, difficultés à gérer le stress, système immunitaire faible, difficultés à se concentrer.

Bien entendu, tous ces signes ne veulent pas dire qu’on a subi un trauma. Mais si ces symptômes sont persistant dans le temps, il est bon de se poser la question de l’origine de ces maux et si un évènement difficile peut y être relié.

Que se passe-t-il dans le cerveau ?

Le cerveau de l’être humain est quasiment identique à celui des autres mammifères et celui des reptiles. Notre cerveau est composé de 3 parties : le cerveau reptilien (instinct), le cerveau limbique (émotionnel) et le cerveau humain ou néo-cortex (raison). Prenons l’exemple d’un troupeau de cerfs en train de brouter tranquillement de l’herbe. Lorsque les cerfs entendent un bruit, synonyme de danger, ils vont se raidir et s’immobiliser. Si il n’y a aucun danger, ils reprendront leur activité. Si le danger est bien présent, comme un prédateur, ils se remettront en position d’attaque ou de fuite. Et si la mort est proche, ils se raidiront pour faire le mort. Chez l’être humain, on observera le même type de comportement. En cas de danger ou de situation marquante, le cerveau enverra des informations pour préparer à la fuite ou à l’attaque. Si ce n’est pas possible, il y aura une réponse de figement ou de ce qu’on appelle la flatterie ou besoin de plaire (fawn en anglais). Parfois la raison voudra prendre le dessus sur ces réactions instinctives et amènera une confusion sur le processus normal de réponse.

Les réactions lors d’un trauma

Les 4 types de réactions apparaissant lors d’un trauma peuvent ensuite devenir une réaction automatique quand le traumatisme est réactivé – c’est-à-dire que la personne revit une situation similaire à un trauma passé ou qui lui donne l’impression d’être en danger. Voici comment peuvent se traduire les différentes réactions dans la vie courante ou en cas de réactivation.

Réaction d’attaque : domination des autres, contrôle, rage, critique.

Réaction de fuite : Anxiété, addict au travail, perfection démesurée, trop en faire, fuit les disputes.

Réaction de figement : hiberner, rester longtemps au lit, tout le temps devant la TV ou les jeux, fuit le contact avec les autres.

Réaction de flatterie : vouloir faire plaisir ou trop plaire aux autres, flatte les autres, être l’animateur, être la gentille personne.

Ce qui provoque le traumatisme dans le corps

Ce n’est pas l’évènement déclencheur lui-même – le trauma – qui entraine les complications du traumatisme. Lorsqu’il y a un danger, le corps et le système nerveux se préparent à l’activation d’une fuite ou d’une attaque. Il y a une grande quantité d’énergie mobilisée qui envoie des informations aux jambes et aux bras. Si cette fuite ou cette attaque n’est pas mise en action, c’est comme si on appuyait sur un accélérateur et un frein en même temps. Cette énergie comprimée qui n’a pas pu être déchargée va rester piégée dans le système nerveux. Cela va provoquer des ravages dans le corps (muscles, organes, tissus, nerfs) et l’esprit, d’où les conséquences physiques et psychiques sur la personne. Sans possibilité de combat ou fuite, cette personne va s’immobiliser, se figer et dissocier son corps de son esprit – par exemple une personne ne va pas chercher à se débattre lors d’une agression. C’est cela qui va ensuite garder la personne dissociée d’elle-même dans la vie courante. Si par exemple, la personne qui subit une agression peut crier, éloigner l’agresseur et se sauver, puis être immédiatement en contact d’une personne rassurante pour calmer son système nerveux, elle n’aura probablement pas de traumatisme.

Comment guérir du traumatisme

Selon plusieurs spécialistes en neurosciences, le traumatisme n’est pas une maladie mais un mal-être qui peut se guérir. Il n’y aurait pas besoin du parler du trauma lui-même pour en éliminer les conséquences. Dans un premier temps, lorsque vous sentez que le traumatisme est réactivé en vous, il est nécessaire de réguler son système nerveux. Si vous vous sentez à fleur de peau, agitée, énervée, avec le cœur qui bat vite : faites de l’exercice physique, crier, secouer la tête ou le corps, respirer profondément. Si vous sentez un manque d’énergie, un repli sur vous, une perte de contact avec la réalité : ancrez-vous les pieds dans la terre, secouez-vous, faites des étirements, massez-vous, respirez amplement, sauter. Pour aller sur la voie de la guérison, il s’agit aussi de remettre du ressenti dans votre corps. Prenez des moments pour vous relaxer en ressentant les sensations – picotement, température, vibration, chaleur, souffle, etc –  et les émotions qui traversent votre corps. Les pratiques psychocorporelles telles que le yoga de libération des trauma associé à une séance de guidance-coaching, la libération des cuirasses corporelles ou le TRE (Exercices de Libération des Tensions) vont être d’un grand soutien pour apaiser les traumatismes quels qu’ils soient. Selon mon expérience, passer par le corps est primordial pour se libérer des traumatismes et blessures émotionnelles.

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